La puissance de la grève du 13 septembre des machinistes RATP doit être l’aiguillon et le tremplin du tous ensemble contre Macron !

Ce vendredi 13 septembre pourrait être celui du signal de la riposte sociale. La grève du personnel de la RATP pour dénoncer la réforme des retraites, est la plus suivie depuis dix ans. 10 lignes de métro étaient totalement arrêtées et les RER A et B très perturbés, ainsi que les bus et tramway.

Jour de grève historique à la RATP ! Le 13 septembre a été marqué par des chiffres records de grévistes : 100% des machinistes du RER, 90% de ceux du métro et près de 70% des conducteurs de bus !

Malgré l’obligation de se déclarer 48h en avance, afin de laisser le temps à l’employeur d’organiser un service minimum conformément à la loi Diard adoptée sous Sarkozy, la RATP s’est montrée incapable de l’assurer vu la force du taux de grévistes.

Sur les 14 lignes de métros, dont 2 automatiques, 10 sont tout simplement fermées, les autres ne roulant qu’à raison d’un train toutes les 40 minutes environ.

La partie RATP du RER a été paralysée, seules les branches nord du B et du D, assurés par des agents SNCF, ont tourné. Bus et tramway étaient également largement à l’arrêt, sauf le T11 géré par la SNCF : c’est un tsunami social !

Il faut s’en réjouir : bravo, honneur aux grévistes !

Une nouvelle génération de machinistes de la RATP entre dans la lutte

Particulièrement à la RATP, où on ne compte plus aucune grève d’ampleur depuis 2007, où l’outil syndical de classe CGT est très abîmé, particulièrement aux ferrés, où la CGT s’est faite largement devancée par l’UNSA cogestionnaire. C’est donc une génération entière de machinistes, embauchés depuis 2007, qui n’avait pas connu la grève de masse, les AG démocratiques, les piquets…

Il faut se réjouir du fait que l’attaque de Macron contre les retraites et en l’espèce contre les régimes spéciaux comme celui de la RATP, soit si violente que le syndicat jaune UNSA, le syndicat du « dialogue social », se soit vu contraint par les agents à faire un appel à la grève aussi ferme sur le sujet.

Mais il faut déplorer la stratégie de division de l’UNSA RATP, qui cherche à casser la dynamique du « tous ensemble » le 24 septembre, et veut entraîner les machinistes RATP dans l’impasse de la lutte catégorielle.

La CGT RATP (comme Sud RATP et Solidaires RATP) appelle AUSSI au 24 septembre, mais a été obligé de se rallier au mot d’ordre diviseur de l’UNSA RATP, largement majoritaire chez les ferrés.

Les secteurs en luttes ne peuvent pas rester isolés les uns des autres !

Face au rouleau-compresseur Macron, dont le mandat est d’appliquer les ordres du MEDEF, PERSONNE ne pourra gagner seul sur ce dossier des retraites : ni à la RATP, ni à la SNCF, ni à l’EDF, ni les fonctionnaires….

Et puis il faut refuser le piège consistant à diviser les travailleurs : le « régime universel » de Macron n’est pas la simple « suppression des 42 régimes spéciaux », c’est avant tout et même en premier lieu la liquidation du régime général, la destruction de la retraite par répartition pour TOUS LES SALARIES, du privé comme du public !

La force de frappe des salariés des régimes spéciaux, particulièrement des salariés des secteurs du transport comme la SNCF et la RATP, doit être mise au service d’une lutte confédérée de tous les secteurs pour gagner tous ensemble et donc nous protéger chacun.

Confédéraliser les luttes pour gagner la bataille des retraites !

La seule voie pour gagner le salut et le renforcement de notre régime général et des régimes spéciaux de retraite, c’est celle de la lutte tous ensemble et en même temps : cheminots, machinistes, traminaux, dockers, fonctionnaires, routiers, pétroliers, ouvriers de la production, marins, énergéticiens, salariés de la distribution comme bataillons ouvriers capables de paralyser l’économie du pays.

C’est le seul moyen efficace pour frapper le Capital au cœur, en ralliant dans la lutte les millions de précaires, de chômeurs, d’étudiants et de retraités des classes populaires. Seul le tous ensemble nous permettra de faire reculer le gouvernement et le patronat.

Alors OUI, il faut se réjouir de la puissance de cette grève, il faut la soutenir, il faut en prendre de la graine et en suivre l’exemple : mais elle ne doit être qu’un coup de semonce face à Macron et si elle veut aboutir elle devra trouver la voie de la lutte interprofessionnelle.

Pour cela, il va falloir militer, se faire violence pour conduire le tous ensemble, l’unité de la classe ouvrière est un sport de combat face aux diviseurs qui font le jeu du patronat, mais c’est une nécessité pour gagner !

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