UNITÉ ET SOLIDARITÉ CONTRE LA TERREUR ANTISYNDICALE

RÉPRESSION CONTRE LA CGT ÉNERGIE : NO PASSARAN !

La chasse aux cégétistes se poursuit dans le secteur de l’énergie : main dans la main avec le patronat, l’Etat s’attaque aux militants CGT de ce secteur particulièrement mobilisé, avec actions symboliques et réappropriations des outils de travail, contre la réforme des retraites, l’allongement de l’âge de départ à la retraite et la liquidation du régime spécial, dit « pionnier », de retraite pour les électriciens et gaziers.

Près de 400 militants de la CGT Energie sont attaqués par le Pouvoir et le patronat. Rappelons que cette répression contre les travailleurs des industries électriques et gazières est montée en puissance après les grandes grèves victorieuses menées par les agents d’Enedis, GRDF ou encore EDF à l’automne-hiver 2022. Cet acharnement policier, judiciaire et patronal ne se résume pas, bien sûr, au simple secteur de l’Energie, à l’image des réquisitions illégales contre les ouvriers de la raffinerie de Total Normandie, du dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer ou encore des éboueurs parisiens.

Après une seconde multiplication des attaques contre des syndicalistes CGT de l’Energie notamment en région parisienne, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la Fédération Nationale Mines-Energie CGT (FNME CGT) et membre du Bureau Confédéral, a été convoqué fin aout par la gendarmerie de Montmorency. Cette audition se tiendra le 6 septembre à la demande du procureur de la République de Privas. Cité par le journal l’Humanité, le dirigeant CGT met les points sur les i : « C’est une attaque purement politique. Jusqu’à présent, elles étaient dirigées contre les militants et les responsables de nos syndicats, ce qui était déjà inacceptable ». Trois militants de la FNME CGT sont également convoqués au tribunal judiciaire de Marseille le 15 septembre. Deux autres syndicalistes CGT Energie passeront devant le tribunal correctionnel de Bordeaux le 21 novembre.

Trois hypothèses :

1/ Le Pouvoir alterne entre crainte et mépris des travailleurs et de leurs organisations. La séquence de mobilisation contre la réforme des retraites a révélé le poids encore considérable dont disposait la CGT dans certains secteurs de l’économie, dont bien sur les industries électriques et gazières. Les actions « robins des bois » et autres mesures ironiquement qualifiés de « mise en sobriété » sont insupportables pour les tenants de l’Ordre.

2/ Les grèves, massives, puissantes et impactantes dans l’Energie, menée par les travailleurs avec leur CGT, avant et pendant la mobilisation contre la réforme des retraites ont fait peur à l’Etat et au patronat. Ces derniers ont pu constater la force de la CGT malgré la casse-saccage méthodique et organisée du secteur avec éclatement des unités de production.

3/ L’enjeu de la répression est donc multiple : casser la CGT, casser l’esprit de luttes dans le secteur de l’Energie, casser la solidarité, imposer la Terreur patronale.

L’enjeu est donc de taille, et les réponses à calibrer sur les courts, moyens et longs termes, par toute la CGT. La FNME CGT appelle à un rassemblement devant la gendarmerie de Montmorency, le 6 septembre à 8 heures 30, et invite les salariés des IEG à faire grève dès 9 heures.

Soulignons également que cet épisode de la lutte des classes est suivi et relayé au niveau international, par l’action notamment de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM)  qui s’est exprimée en soutien : « la FSM exige que la convocation de Sébastien Menesplier soit annulée et qu’aucune poursuite n’ait lieu contre lui. La FSM exige l’arrêt de toutes les procédures policières et disciplinaires pour fait de grève, qui frappent les syndicalistes en France suite au mouvement contre les lois anti-ouvrières de Macron ! »