GLOIRE AUX GRÉVISTES DE VERTBAUDET

Gloire aux grévistes de Vertbaudet qui affrontent le patron, ses miliciens privés et la police aux ordres. Répression patronale, brutalités policières, kidnapping fasciste : des actes inadmissibles et inacceptables sont utilisés par le patron pour casser la grève des salariés du centre logistique de Vertbaudet dans le Nord.

Depuis plus de deux mois, des salariés, essentiellement des femmes, sont en grève sur le site de l’entreprise Vertbaudet à Marquette-lez-Lille (Nord). Avec la CGT, les travailleurs, dont les salaires ne dépassent pas le SMIC, luttent depuis deux mois pour l’augmentation des salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail. Du côté patronal, la direction propose des primes et refuse toute nouvelle négociation salariale.

Cette grève exemplaire fait face à des méthodes de répressions patronales et policières inédites, comme le rappellent l’UD CGT du Nord et la Fédération CGT du Commerce et des Services, aux côtés des grévistes de Vertbaudet depuis le début du conflit.

Cette répression, déjà brutale, a changé de nature depuis 72h :

> Lundi 15 mai, deux militants proches de la CGT  sont placés en garde à vue pendant plus de 24h pour avoir prétendument « bloqué des marchandises » sur le piquet de Vertbaudet, 

> Mardi 16 mai (matin) : destruction violente du piquet de grève par des policiers aux ordres des interets privés. Une gréviste a été violentée par les forces de police a dû faire un séjour à l’hôpital.

> Mardi 16 mai (soir), un délégué syndical CGT du groupe est kidnappé devant chez lui dans une voiture, il est frappé, gazé, volé puis jeté d’un véhicule. Cette expédition punitive est une tentative d’intimidation pour faire taire la CGT et les travailleurs en lutte, faire peur, faire mal pour casser le mouvement.

Dans un communiqué, l’UD CGT du Nord  a relevé que ces actions de répression, tant le kidnapping que le démantèlement du piquet de grève préparé main dans la main entre la préfecture et la direction de Vertbaudet, démontraient que le pouvoir (patornal et politique) redoutaient un « effet de contagion » de la lutte déclenchée à Vertbaudet sur les salaires.

La CGT du Nord a appelé « tous les élus et mandatés à ne plus siéger dans quelque instance que ce soit jusqu’à nouvel ordre » et appelé « tous les syndicats et sections syndicales à construire et organiser partout la grève sur la question des salaires que l’inflation galopante est en train de réduire comme peau de chagrin. ».

Dans un communiqué, la Fédération CGT Commerce et Services a rappelé que « la seule réponse apportée aux grévistes est d’être gazés, frappés, molestés, mis en garde à vue, insultés : les agissements des forces de l’ordre et de la direction sont inadmissibles et innaceptables ». La CGT Commerce et Services appelle à un rassemblement le 23 mai devant le siège du groupe à Paris.

Tous et toutes solidaires des grévistes de Verbaudet ! Tous et toutes avec la CGT ! Inflation, retraite, libertés : imposons la volonté du peuple !