Tous ensemble et en même temps le 24 septembre… et après ?

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L’appel à la grève interprofessionnelle du 24 septembre par la CGT contre la réforme des retraites l’occasion de généraliser les mots d’ordre contre l’austérité et pour un changement de société.

Retraites, chômage, sécurité sociale… Macron nous met au défi

Depuis le début de la rentrée, de nombreux secteurs sont ainsi entrés, ou entrent en lutte : RATP, cheminots, urgentistes, électriciens, chômeurs… Les raisons des colères sont multiples et pourraient faire tache d’huile. Les syndicats CGT et leurs militants se trouvent bien évidemment au premier rang de ces grèves, manifestations et actions dont ils sont bien souvent les rouages essentiels.

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Pour l’instant toutefois, les secteurs mobilisés luttent de manière séparée les uns des autres, sans se concerter, sans se coordonner, sans généraliser la lutte contre toutes les lois de régression sociale. Ces secteurs, seuls et isolés pourront-t-ils espérer au mieux, malgré leurs sacrifices et leurs luttes, davantage que des miettes ?

De la même manière que la CGT ne peut être la somme de fédérations de métier additionnées, le mouvement ouvrier ne peut se résumer comme une simple addition des différents secteurs de la métallurgie, de la chimie, des transports, de la Santé, de la Fonction publique etc..

Notre responsabilité collective pour confédéraliser les luttes et structurer les colères

Le rôle historique de la CGT est de rendre possible ce pourquoi elle a été fondée en 1895, ce que la nécessité impose : la confédéralisation de toutes les luttes, la généralisation des mots d’ordre de tous les travailleurs, avec ou sans emploi, qui rentrent dans le rapport de force contre le patronat.

Il est indispensable de mettre à bas l’impression d’incapacité et de désorganisation.

L’ensemble des travailleurs, toute profession confondues, doit ressentir et faire ressortir l’unité et la solidarité dans les faits et non en paroles. Il appartient ainsi à chacun, syndiqué ou non, responsables ou non, de faire vivre cette perspective, le 24 septembre et après, pour être forts, indestructibles, pour réaliser un changement de société en faveur de ceux qui produisent les richesses du pays.

Bloquer l’économie pour imposer notre agenda et gagner la guerre sociale

Le développement des grèves et mobilisations, l’éveil à la conscience sociale de pans entiers de la population traduit un aiguisement de la conscience du peuple face à la casse sociale sans précédent

Toutes les conquêtes sociales ont été arrachées au patronat par l’action déterminé des travailleurs. Ainsi, la seule manière de gagner c’est de faire plier le gouvernement. Et pour le mettre à genoux sur des sujets aussi importants que les retraites et le chômage, il faut redécouvrir le moyen qui a permis, par le passé, d’obtenir satisfaction : frapper l’ennemi au portefeuille, bloquer l’économie par la grève. L’heure n’est pas à la discussion ni au dialogue, l’heure est à la mobilisation et au combat !

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Pour provoquer le blocage général de l’économie, il faut d’abord réussir ce qu’on appelle le « tous ensemble, en même temps ». Chacun sait qu’une grève générale ne se décrète pas, mais se construit. Si les gilets jaunes ont temporairement perturbé la bonne marche de l’économie, rien n’équivaut encore la force de frappe de notre syndicat, la CGT.

Le renforcement d’une CGT de lutte des classes participe au renforcement général de la lutte interprofessionnelle.  Syndicalistes CGT ou en devenir, nous devons être à la hauteur des enjeux.