LA FRANCE EN GRÈVE [SNCF – NETMAN]

Le dépôt pétrolier de Gravelines en grève illimitée

Les salariés de l’entreprise Netman, sous-traitant de Total Energies et exploitant les APF de Gravelines (Appontements pétroliers des Flandres) sont en grève illimitée depuis le jeudi 2 novembre.

Le dépôt pétrolier doit être démantelé en vue de l’installation sur le site de deux nouveaux EPR de la centrale nucléaire de Gravelines. Comme la CGT du dépôt le rappelle, « l’implantation des EPR sur le dunkerquois est une bonne chose pour l’emploi et l’avenir industriel de la région, en revanche celle-ci ne doit pas se faire sur le dos des emplois des salariés de l’entreprise Netman et de leur familles. »

Mais, cinq mois après l’annonce et malgré la promesse d’EDF de les embaucher, les salariés du dépôt sont toujours sans perspectives concrètes. « Pire, le sentiment ressenti est celui d’un abandon, celui de devoir vider les stocks [pétroliers] stratégiques afin de pouvoir rendre les terrains appartenant au port et ensuite d’aller pointer au pôle emploi. », s’indigne la CGT Netman.

« Aujourd’hui, il est temps de dire stop ! Les responsables de cette situation doivent garantir dès aujourd’hui un avenir à l’ensemble des salariés concernés. », souligne la CGT avec les salariés.

Appuyée par l’UL CGT de Dunkerque, l’UD CGT du Nord, la Fédération nationale des Industries chimiques CGT qui a appelé l’ensemble de ses syndicats, du dunkerquois et d’ailleurs, à soutenir le mouvement de grève illimitée, la CGT appelle à la poursuite de la grève illimitée et dénonce les risques pris en termes de sécurité par la direction du groupe ; « le mouvement s’est durci et qu’il n’y a plus de relève des salariés réquisitionnés pour la sécurité. »

« Sans des garanties claires sur leur maintien dans l’emploi, les « netman » poursuivront leur mouvement jusqu’à obtenir satisfaction. Plus aucun produit ne sortira du site, plus aucun travail ne sera réalisé, si ce n’est la sécurité des installations. », affirme encore la CGT qui demande donc à Total, EDF, Netman et l’Etat de prendre leurs responsabilités.

LES CHEMINOTS EN GREVE CONTRE L’INFLATION

Alors que s’ouvre le cycle des négociations annuelles obligatoires à la SNCF, un mouvement de grève pour l’augmentation des salaires, à l’appel de la CGT, a impacté et perturbé le groupe et les transports en commun, notamment les TER, le mercredi 8 novembre.

 « Si un dégel des salaires a été obtenu par la grève des cheminots lors de négociations salariales en 2022, les augmentations n’ont pas été suffisantes pour améliorer leurs conditions de vie », affirme la fédération CGT des Cheminots, qui exige une augmentation générale de 12 % des salaires (6 % comme première étape d’un plan de programmation de rattrapage du contentieux et 6 % au titre de l’inflation 2023)

« Les cheminots subissent de plein fouet l’explosion des prix de l’énergie (+16 % pour l’électricité), des produits alimentaires (+19 %), des forfaits téléphoniques, internet (+9 %)… alors que, dans le même temps, la direction SNCF affiche des bénéfices records », explique encore la CGT : « Plus de 2,4 milliards d’euros de bénéfices en 2022, richesse produite par le travail des cheminots. »

Depuis 40 ans, la désindexation des salaires sur les prix a peu à peu grignoté le pouvoir d’achat des salariés », rappelle encore la CGT qui pointe également du doigt les 8 années sans augmentation générale des salaires à la SNCF. Pour la fédération CGT, il est donc juste et urgent de mettre en place la revalorisation des primes de travail et l’indexation des salaires sur l’inflation mais également un 13e mois pour tous, l’augmentation de l’indemnité de résidence…