EXPORTATIONS D’ARMES EN ISRAEL ; PROPOSONS UN EMBARGO POUR LA PAIX

EXPORTATIONS D’ARMES EN ISRAEL ; PROPOSONS UN EMBARGO POUR LA PAIX

Si la France ne livre plus d’équipements militaires ou d’armements clés en main à Israël, depuis 2013, le gouvernement français a autorisé la vente et livraison de composants militaires à Tel Aviv ; des exportations qui se chiffrent à 20 millions d’euros chaque année en moyenne.

Le gouvernement a par ailleurs délivré des autorisations d’exportation vers Israël pour un volume global de 357 millions d’euros, dont près d’une dizaine de millions entrant dans la fabrication de « bombes, torpilles, roquettes, missiles, autres dispositifs et charges explosifs »

À ces exportations s’ajoute le volume des échanges avec Israël concernant les biens dits « à double usage ». Dans un rapport destiné aux parlementaires, le ministère de l’Economie recense des transferts vers Israël de composants de cette nature hybride (à application civile ou militaire) pour un volume financier de 34 millions d’euros en 2022, dont 29 millions d’euros pour la seule catégorie « capteurs et lasers », particulièrement utiles pour les armées.

L’autorisation des exportations d’armes, de composants à usage militaire en direction d’Israël rend l’Etat français et le gouvernement complices du massacre des civils à Gaza. Le soutien inconditionnel à Israël, manifesté par les plus hauts représentants de l’Etat et du pouvoir, prend ici un aspect très concret et sur lequel les partisans du cessez-le-feu, de la justice et de la paix peuvent agir.

Les syndicalistes CGT des entreprises de l’armement, mais aussi industries à potentiel militaire (métallurgie, industries chimiques…) ou logistiques (transport routier, ferroviaire, aérien, portuaire, aéroportuaire…) ont un rôle fondamental à jouer dans la vigilance face aux profiteurs de guerre. Les travailleurs qui manipulent et fabriquent les armes ou composantes, sont – à chaque étape – sur les lieux stratégiques de production, stockage, embarquements, transbordements, livraisons. Il est tout à fait légitime d’exiger, avec les CSE notamment, de l’employeur les engagements et preuve à la non-participation de l’entreprise à l’effort de guerre israélien.

Exiger des industriels de l’armement une transparence totale est une évidence.

Exiger le blocage des exportations, c’est à  dire l’embargo politique, à minima militaire, contre Israël relève de l’urgence face à l’ampleur des crimes de guerre et crimes contre l’humanité en cours ou en perspectives à Gaza et en Palestine occupée.

La solidarité internationale avec le peuple de Palestine demeure un appui important pour les travailleurs de la région, la visibilisation et les manifestations doivent continuer ; l’aide humanitaire compte aussi. Il faut toutefois passer un cran et participer à contribuer à enrayer la machine de guerre israélienne et les milliers de bombes qui s’abattent depuis 40 jours sur une cité sans défense antiaérienne et a causé la mort de 12 000 personnes dont 6000 enfants. Mettre à mal l’économie israélienne, notamment par le boycott-désinvestissement-sanction est également nécessaire. De très importantes multinationales françaises, à l’image de Veolia, sont présentes en Israël et portent (car ces entreprises ont pris formellement position), au même titre que le groupe SFR, Starbucks ou encore MacDonalds, une complicité avec le projet colonial israélien.

La levée du siège criminel de Gaza passe aussi par notre action pleine et entière en solidarité avec le peuple palestinien.